04/08/2013

La plage, c'est chiant.

Bonjour tout le monde !

Comme toute personne qui-se-croit-originale-mais-qui-en-fait-ne-l'est-pas, j'ai décidé de passer quelques semaines à la mer pour profiter des vacances d'été. Oui je sais, il y a du monde sur les plages du sud en Juillet (j'ai eu le temps de m'en rendre compte...) mais surtout, SURTOUT, il n'y avait aucun accès à Internet. En comptant le portable qui a rendu l'âme, m'isoler du monde a eu tendance à me rendre hystérico-parano-dépressive.
Pour de vrai.

Enfin, je gardais tout de même un contrôle total de mes émotions.

Mais justement, cette cure de désintox' s'est tout de même très bien passée -j'ai détruit seulement quatorze de mes camisoles- et m'a permis de vivre des trucs de fou comme... Aller dehors (ARG mes yeux, toute cette lumière !), me promener et mieux encore, aller à la plage.

Donc si jamais vous, chers lecteurs, vous hésitez à aller à la plage, je vais vous faire un compte-rendu de ce qu'on y trouve, les gens qu'on est susceptible de fréquenter, etc. 






L'arrivée sur la plage

Déjà, ça commence bien : comme les mômes tannent tout le monde depuis 8h du matin pour aller à la plage (car oui, un enfant ne connait pas la signification de "grasse matinée", puis de toute façon les adultes te disent que "les vacances c'est fait pour profiter" donc toi en tant qu'ado un peu flemmard t'es dans la merde), ta motivation pour te bouger les fesses est légèrement descendue en dessous de zéro.
Elle est à -0,71 pour être précise.

C'est donc en traînant des pieds que tu grimpes dans la voiture afin de faire les dix minutes de route qui séparent la maison de vacances de la plage. Quoi, aussi peu de trajet peut très bien se faire à pied ? Ça se voit que vous n'avez jamais passé de vacances en famille pour dire un truc pareil.
Car les enfants sont peut-être les êtres les plus petits de la troupe, mais leur taille est inversement proportionnelle au nombre d'objets qu'ils auront à trimbaler. Donc allez porter l'épuisette, les seaux, les pelles, les moules pour faire des pâtés de sable, les ballons, les bouées, le dauphin gonflable de 1m50 méga encombrant et le petit bateau jaune (gonflable lui aussi mais si vous apportez tout dégonflé à la plage vous passerez l'après-midi à tout gonfler) à mains nues. Même si la famille est nombreuse, c'est rapidement ingérable.
De toute façon le sort continue de s'acharner sur vous car le parking est à 3km de la mer, ce qui transforme tout de même le chemin à faire en épreuve de Koh-Lanta.

Sans oublier le fameux bonus des enfants à porter sur 
les épaules car ils ont déjà mal aux pieds.

Pour ajouter un peu de piment au périple, tu as le "shlap shlap" des tongues qui commence à te prendre la tête. Ou alors, si tu as été assez intelligent pour prendre des baskets pour aller à la plage, tu en a plein les chaussures et tu traînes avec toi environ 25kg de sable dans chaque pied. Dire qu'en période de cours tu fais tout un sketch car tu as un gravillon coincé dans la chaussure !
Quoiqu'il en soit, dans les deux cas, c'est en râlant et en transpirant  comme un boeuf (trop de chaleur tue la chaleur) que tu décideras de te mettre pieds nus.

Ta décision sera prise beaucoup plus rapidement si tu portes ce genre 
de truc car tu auras vite marre du regard moqueur des autres touristes.

Avis à ceux qui se plaignent qu'ils n'ont jamais pu poser un pied dans le sable car ils habitent dans un patelin ayant une situation géographique semblable à celle du Luxembourg : croyez-moi, quand il fait chaud, c'est bien, c'est cool. Mais quand il fait TROP chaud, à peine après avoir fait son entrée en scène sur la plage, on se dandine de façon ridicule car le sable est hyper-bouillant. Aïe-ouh-aïe-ouh-c'est chaud.

Au moins, si tu veux faire un barbecue, t'as juste 
à faire tomber les saucisses dans le sable.

Donc histoire de bien te faire remarquer, tu fonces comme un demeuré en geignant sur la moindre parcelle d'ombre (tant pis pour la mamie qui lisait son bouquin tranquille sous son parasol, tu squattes et puis c'est tout) histoire de te rafraîchir les pauvres petits petons quelques secondes, avant de reprendre ton périple jusqu'à la place parfaite pour installer sa serviette.
D'ailleurs, en temps de canicule, je doute que notre comportement soit gracieux et discret à la plage. Quand le contact avec le sable te fait hurler à la mort, tu sors en catastrophe ta serviette du sac, tu la jettes comme si elle allait se déplier nickel chrome façon tente Quechua, puis tu te jettes dessus avant de soupirer en un grand "aaaah" de soulagement. Qui a parlé de détente à la plage ?

(Sans oublier de préciser que comme une nouille, tu t'es aperçu que dans la voiture que tu avais zappé ta serviette -elle est sur le fil à linge depuis maintenant cinq jours-, donc on a fouillé dans le coffre pour voir si, par hasard, on pouvait tomber sur une serviette de rechange qui n'appartient à personne. Et ce genre de serviette, quand on met la main dessus, on se rend compte qu'elle est rarement classe, pour ne pas dire systématiquement moche et ridicule)

Du coup pour draguer, tu passes direct en mode survivant.

Mais quand la chaleur est supportable et que tu n'as pas à imiter un fakir marchant sur des braises, choisir sa place pour s'installer n'est pas non plus de tout repos. Car rien qu'en arrivant à la plage, même très tôt, tu élimines d'office les meilleures places : il y a toujours les gens sans-gêne qui laissent leurs parasols fermés aux mêmes endroits et qui "réservent" leur place. Et si par malheur tu bouges leur point de repère car "non mais sans blague, j'vais leur foutre où je pense leur parasol", ils sont prêts à venir te voir pour t'engueuler devant tout le monde. Dans le meilleur des cas. Sinon, ça peut carrément virer à la poursuite judiciaire. (haha !)

"Vous avez osé toucher à mon parasol hors de prix et pas du tout sponsorisé ? Goujat !"

Donc pour éviter que la personne qui te crie dessus ne se détruise les cordes vocales ou ne fasse un infarctus (et que là tu sois vraiment poursuivi en justice pour homicide involontaire), tu décides de bouger toutes tes affaires en lâchant un petit "salope" au passage, puis tu vas t'installer un peu plus loin.

Finalement, le nouvel endroit que tu as trouvé n'est pas si mal : on est loin du brouhaha des touristes, c'est calme, tout ça... Oui mais les bonnes places à la plage ça se mérite, et arriver à 16h est loin d'être une bonne idée. Donc il n'y a plus grand chose à se mettre sous la dent. Les seuls lieux encore accessibles sont évidemment, ceux qui sont redoutés par les habitués. Mais comme toi tu n'es pas un habitué, tu ne te rends compte que trop tard que l'endroit où tu te trouves précisément sert de décharge publique aux autres touristes. Attention à ne pas bouger le moindre grain de sable ! Les crottes de chien sèches, les gros cailloux qui te bousillent le dos quand tu t'allonges sur ta serviette, les algues qui puent et les mégots, c'est mieux quand on ne les voit pas. Finalement, on peut peut-être négocier l'utilité d'amener la petite pelle en plastique de ton cousin à la plage.

On a tendance à l'oublier, mais la définition du mot "plage" se trouve dans ces deux photos. 
Déception quand tu arrives sur place, donc.

Et bien sûr, après toutes ces découvertes vient l'after, comme dans les spectacles, c'est à dire le meilleur pour la fin, la crème de la crème : les puces de mer qui commencent à s'agiter alors que toi, tu arrivais presque à te détendre sur ta serviette.
Bon, les prochaines vacances, ça se fera à la montagne ou dans un camping avec piscine. Merde. En plus le parasol planté façon "Tour de Pise" (constamment penché pour en tirer un maximum d'ombre), ça bouche complètement la vue.








La baignade

Après avoir installé ta serviette bien perpendiculairement à la mer (vous aussi vous l'avez remarqué ? Jamais de serviette à l'horizontale ou en diagonale, sinon on se sent mal et on est pas content), il y a deux façons de réagir au fait que "mais bordel, on est à la mer quoi, et c'est la seule fois de l'année donc il faut en profiter !" :

-Il y a la personne normale et zen, qui sort son bouquin du sac, qui commence à s'étaler de la crème, ou qui commence même à dormir, bref qui reste sur sa serviette et essaie de bronzer un peu avant d'aller à l'eau.

-Et il y a les dégénérés de service qui, après avoir jeté leur serviette en boule sur le sable (ce qui ne manquera d'en mettre plein sur la vôtre) piquent un sprint sur le sable mouillé, comme si la mer allait s’éclipser d'un instant à l'autre, afin de plonger la tête la première dans l'eau sans passer par l'étape "trempage de nuque pour éviter l'hydrocution".


Quand vient l'heure de la baignade, tu as toujours plus de mal à y rentrer que les autres personnes : tout simplement car tu es une personne stupide et que faire chauffer son corps au soleil avant de se baigner ne fait que renforcer le contraste de température entre l'eau et ta peau. Du coup, t'as un peu froid.
Au bout de dix longues minutes, le seul résultat qu'on obtient de la baignade vivifiante et tonifiante est une pose ridicule avec les bras en l'air à la Dracula, une régression de son bel escargot de bourgogne en bigorneau rachitique, un bobo au pied qui pique et qui se rouvre à cause de l'eau de mer, et un petit "ouh elle est fraîche".

C'est donc ça son secret.

Tu vas donc à ton rythme, lentement mais surement. Jusqu'à ce qu'un gamin qui n'a peur de rien rentre dans l'eau en courant (lui aussi !) à trente centimètres de toi t'éclaboussant bien comme il faut aux endroits sensibles -hanches et dos- ou alors, au choix, c'est un de tes potes qui t'asperge allègrement en te traitant de chochotte.
"Sinon, c'est quoi ton record d'apnée ? Viens par là, on va voir ça ensemble."

Maintenant que tu n'as plus le choix, tu décides de rester un peu dans l'eau et d'admirer le paysage autour de toi qui est parsemé de petits détails. Si on oublie les détritus qui baignent dans l'écume, le décor n'est pas si mal.
Par contre, le mec qui exhibe son yacht en jetant l'ancre à dix mètres du bord t'exaspère. Ça sert à quoi d'avoir un bateau aussi gros si c'est pour l'amarrer à la même profondeur que l'aurait fait un petit zodiac ? Sans parler des nénettes en vitrine qui se trémoussent sur de la musique digne d'un compil' hype-swaag-yolo de l'été... Bah, comme dit mon père : " 'reste plus qu'à leur jeter des cacahuètes."
Et tu te mets à rêvasser et critiquer en même temps tout en te demandant quel genre de métier peuvent bien faire les propriétaires de ce petit paquebot.

Summum de l'inutilité : la piscine sur le yacht. 
Mais... Il y a la mer juste en dessous ! C'est débile !

Ce qui te fait redescendre sur terre n'est rien d'autre qu'un sac plastique qui te frôlait en passant près de toi. Oui. Car ces machins, mine de rien, ressemblent énormément à des méduses. La seule réaction que tu auras après ton mini-arrêt cardiaque sera de soupirer de soulagement et d'agacement, puis de balancer mollement le détritus à deux mètres de toi en râlant. Tant pis pour la bonne conscience écologique. 

C'est en voyant tes doigts tout fripés que tu décides de rejoindre ta serviette. Tant pis s'il n'y a pas de vagues aujourd'hui, c'est certes moins fun mais au moins le maillot ne risque pas de se faire la malle ou de récolter l'équivalent d'un seau entier de sable dans ton slip (dont tu retireras les derniers grains de sable dans la douche en entendant le "tic tic tic" du ricochet de leur chute contre la baignoire). 
On ne dira pas que, suite à la sensation de l'eau sur le corps, tu as eu une envie pressante et tu n'as pas attendu d'être isolé dans les dunes pour te soulager ("on va dire que ça rajoute du courant chaud, puis tout le monde le fait d'abord"), par contre tu feras bien savoir que le sable qui colle aux pieds en sortant de l'eau, c'est une vraie calamité. Et ça en met plein sur la serviette.

Cette sensation a été inventée par Satan lui-même.

Bonus pour les plus idiots d'entre vous : comme vous ne vous rendez compte que trop tard que vos pieds sont couverts de sable fin et collant, ce qui donne l'impression que vous portez des chaussettes improvisées, vous retournez vous mouiller les chevilles dans l'eau pour tout retirer... Puis vous prenez une démarche de pantin désarticulé jusqu'à votre serviette pour essayer de coller le moins de sable possible sur vos chevilles. Mais généralement, le résultat est pire qu'avant.
(Astuce : Dans cette situation, frottez vos pieds avec du sable sec et... Magie !)








Les touristes

Sur la plage, on croise toutes sortes de personnes. Du plus sympathique au plus idiot, en passant par le plus bruyant ou le plus ridicule, tout ce petit monde contribue à former la joyeuse populace habituelle de n'importe quelle plage. (Oui oui, même celle du Nord-pas-de-Calais)
Avec Pseudo-Mew, apprenez à décrypter les expressions qui désignent les gens/touristes/animaux/pancakes  qui, comme vous, passent leurs vacances à la plage !
Youhou !

Les allumettes : Plus couramment nommé "bronzage du cycliste" ou "bronzage du mec qui joue aux boules", les allumettes sont en fait les gens qui ont pris un gros coup de soleil alors qu'ils étaient en t-shirt et qui sont blancs comme des culs sur le reste du corps. Oui oui, comme le pauvre bonhomme dans "Lilo et Stitch" qui n'arrivera jamais à manger sa glace menthe-chocolat tranquille.

La tête rouge, le corps blanc, ce monsieur est une allumette.

Le gamer : Si vous voyez un mec sur le sable, courbé sur sa serviette et qui semble tenir une PSP dans les mains, cela ne peut être qu'un gamer.
Variante : Comme sa mère râlait en disant que "non mais eh, tu vas pas amener ta console à la plage, ça va pas la tête ?!", il a dû se rabattre sur un livre de choix, tout droit sorti de son sac de plage aux motifs de Space Invaders : "Le Seigneur des anneaux".


Le "oups y'a un problème" : C'était seulement un homme lambda avec un slip de bain Decathlon (je suppose que la marque est choisie pour la p'tite touche "sport") jusqu'à ce qu'un jour, tout bascule. Mais quand je dis "tout bascule", c'est au sens propre, hein : une partie de l'attirail se fait la malle. 
Résultat : Ses coucougnettes doivent ressembler à une mauvaise contrefaçon d'une glace vanille-fraise. Beurk.

Je ne vais pas illustrer cette section donc à la place, 
je mets une image de chaton qui a des ailes.


Le marchand de sable : Ou la personne assise à quinze centimètres de toi qui secoue sa serviette dans ta direction assez régulièrement (toutes les trois minutes) car elle ne supporte  pas que le sable empiète sur son espace vital. Bien sûr, elle n'attend pas que tu sois à l'eau pour faire son petit rituel : le mieux, c'est de le faire quand tu lis un livre. Mais le top, c'est d'attendre que tu prennes ton goûter, plus particulièrement quand l'aliment que tu as dans la main possède un endroit susceptible d'avoir des grains de sable fin qui restent collés. Hum, ce gâteau au chocolat est plus croustillant que jamais.

Heureusement que le marchand de sable fait son stock dans les plages du Sud, 
car s'il prenait ses provisions en Bretagne on se prendrait des galets dans la gueule
(mais on s'endormirait beaucoup plus vite).


Le vendeur de chouchous (ou autre trucs comestibles) : Fait des allers-retours incessants sur le sable en hurlant qu'il a des petits sachets de chouchous à vendre, et qu'ils sont hors de prix. Manque de pot, la plage est certes bondée, mais elle n'est pas très grande : il passe donc au moins cinq fois devant toi.
Cas aggravant : Si tu es responsable de tes petits cousins, ils feront tout pour te faire craquer car ils ont faim et que non, les Princes, BN et Pépitos dans le sac ne suffisent pas. Puisqu'ils n'ont pas eu de chouchous.



Le goûter des voisins de serviette qui ne finit jamais : Tandis que le calme est enfin revenu sur la plage, le goûter prend fin (le vendeur de chouchous est parti avec un sourire en coin en voyant que les cousins t'ont fait craquer). Enfin, pas pour tout le monde. Les personnes qui se sont installées à coté de toi en sont à leur sixième paquet de gâteaux, et tu t'attends presque à les voir sortir un barbecue de leur sac minuscule.
Explication rationnelle : Comme Sangoku, ils ont un trou noir à la place de l'estomac.



Le fumeur : Prépare activement son cancer du poumon et tient à ce qu'il ne soit pas le seul à en profiter, étant donné qu'il s'est assis proche de toi ET que la fumée de sa clope vient dans ta figure à cause du vent.
Attention : Tousser bruyamment et l'engueuler ne servira à rien, car il te répondra "qu'on est en démocratie et qu'ici la clope est autorisée" avant d'écraser allègrement son mégot dans le sable et sortir une autre cigarette de son paquet.


La colonie de bambins : La plage ne peut plus contenir une seule serviette de plus car il est 16h30 et que c'est l'heure de pointe ? Parfait, c'est le moment idéal pour faire entrer en scène la colonie de vacances et ses 3645 bambins bien énervés et bien énervants, sous la surveillance de deux moniteurs qui manquent cruellement d'autorité. De quoi rajouter de l'animation pour le reste de l'après-midi. Dire que tu as osé t'exclamer une demi-heure plus tôt que tu t'ennuyais sur le sable !
Prudence : Par expérience, ne prêtez aucun jouet à un enfant de colonie de vacances, même s'il vous supplie ou vous fait les yeux doux. Car vous ne le reverrez jamais. (je pense d'ailleurs que c'est grâce à cette technique qu'ils possèdent autant de matériel de plage)

Une sous-espèce de Gremlins, ou les enfants du Grinch. Au choix.


Les commères : En allant t'installer tranquillement sur la plage, tu passes devant un troupeau de petites vieilles qui papotent, confortablement installées sous leur parasol. Et c'est avec surprise que tu t'aperçois que non seulement elles connaissent ton prénom (par contre toi tu ne connais absolument pas le leur) mais en plus elles te demandent des nouvelles de ta famille, en sachant citer sans se tromper le nom de ton père ou de ton oncle. Sous le coup de la surprise, tu sors l'habituel "oui oui, ça va bien" avec un petit sourire poli avant de filer rejoindre les autres, tout en te demandant "Mais bon sang, qui sont-elles ?!"
Soyons parano : Elles ont surement un dossier vaste et complexe sur toi, donc attention aux plans drague foireux sur la plage, elles pourraient être au courant dans la seconde qui suit et stocker ça pendant des années dans leur super-disque dur qui leur sert de cerveau.



Les saucisses brûlées au 3e degré : Cousins proches des allumettes présentées un peu plus haut, les saucisses grillées sont très souvent des personnes qui se sont endormies sur le ventre sans crème solaire et qui se réveillent un peu plus tard avec un giga-boss-final-coup-de-soleil. La tape dans le dos est donc strictement interdite sur ces remakes de Double Face. Sauf si vous êtes un sado-maso (c'est à dire aimer faire mal pour blaguer et se recevoir une grande tarte dans la tronche en retour).
Le truc rigolo : Si vous avez un pote au sommeil lourd, essayez de mettre des bouts de papier posés sur son dos aux significations "trop lol". Qui c'est qui va être content de se balader avec une tortue ou un zizi imprimé dans son dos pour le reste de son séjour ?

Comme on peut le voir, l'acide a fait pousser les poils de sourcils de Double Face.


Le chien qui n'appartient à personne mais qui est toujours là : Ça fait des années que ce chien se balade sur la plage, joue avec tout le monde, et s'acharne après les cailloux lancés dans l'eau, mais à chaque fois qu'on demande à quelqu'un si "Il est à vous ?", la réponse est négative. Bon sang. On a jamais vu son maître, on ne connait pas son nom (du coup les surnoms foisonnent "Le chien", "Médor", "Trouduc"...), et en plus de ça on ne l'a jamais vu faire ses besoins sur la plage. C'est peut-être un chien bionique ?


Le petit gros bruyant : Qui a sûrement des milliers de clones à travers le monde tellement il est omniprésent. Vous le connaissez certainement, le gamin bruyant, qui parle fort, avec son ballon aimanté à votre serviette de plage, et qui s'arrange pour, à chaque passage, battre son record de sable atterrissant sur celle-ci ? Oui, on parle bien du même bambin. Hein qu'il est énervant ?
Truc super chiant : Si tu as le malheur de gronder ce môme car le 15e passage près de toi est la goutte qui a fait déborder le vase (les autres touristes profiteront de la scène de ménage pour sourire de façon narquoise car il les énervait eux aussi), les parents du cher petit trésor interviendront immédiatement pour te remettre à ta place en te disant que "la plage est à tout le monde, non mais". La vengeance est proche.

Ce gamin est en fait un gros troll envoyé par 
une force supérieure pour te punir.


La discothèque ambulante : Toi qui pensais naïvement qu'avec l'essor des écouteurs et des Mp3 tu allais être enfin tranquille à la plage, eh bien non : il y a toujours des irréductibles qui résistent encore et toujours à l'envahisseur. Avec son poste de radio XXL ou sa petite enceinte waterproof, cet étudiant transforme la plage en night-club plein air avec un rap aux paroles douteuses (pour ne pas dire "qui vrillent carrément les tympans"). Fichtre.
Détail amusant : Pendant la période scolaire, ce type-là ne se fait pas non plus extrêmement discret. Malgré les fenêtres et les portières fermées, on entend clairement les basses bien lourdes de sa musique dans sa petite Twingo.

J'ai trouvé cette image très amusante. J'adooore les skyblogs.


Miss monde : Il y a deux sortes de filles à la plage : celles sans histoire et celles qui se maquillent sans modération (mais attention, c'est du maquillage waterproof !). Avec leur Iphone dernier cri, elles écoutent de la musique branchée grâce à leurs écouteurs vissés aux oreilles, afin d'éviter de supporter les phrases toutes faites des dragueurs à deux balles, aussi nommés "kékés des plages". Les lunettes-de-soleil-qui-font-miroir dans leurs cheveux longs et lisses, elles regarderont tous les êtres féminins avec dédain car elles, elles possèdent des fesses parfaites et sans cellulite.
Le hic : Heureusement qu'elles ne se baignent presque jamais, car leur fond de teint partirait en une mare brunâtre et la partie du visage qui a été dans l'eau se distinguerait par sa couleur beige et non plus orange. Même si le maquillage est waterproof.


Barbie the bitch at the beach.


Le bébé qui braille : Ou le petit porcelet affolé qui hurle à la mort dès qu'il est en contact avec l'eau -malgré ses brassards, sa bouée et sa ceinture pour flotter-, dès qu'il est en contact avec le sable -malgré ses petits chaussons rembourrés-, dès qu'il est en contact avec le soleil -malgré les lunettes de soleil toutes rondes et trop grandes, le bob et le t-shirt-, bref, qui a une bonne raison de crier au grand dam des parents et des autres touristes situés à proximité.
Conclusion : Finalement, ça gueule moins quand c'est congelé.
*excusez mon humour particulièrement noir j'le f'rai plus*


Les sportifs de haut niveau : A la plage, les seuls sports à faire collectivement sont le volley (dans l'eau ou sur le sable) et les raquettes au bord de l'eau. C'est bien beau de vouloir profiter du beau temps comme ça, mais même si le sable et l'eau jusqu'aux cuisses permettent de faire des gamelles mémorables sans jamais se faire mal -comme dans les séries américaines qui se déroulent pendant l'été-, les échanges sont très souvent foireux et on passe plus de temps à aller chercher la balle péniblement dans le sable plutôt que de jouer réellement. Un peu comme les cours de ping-pong au collège/lycée.
Finalement : La partie de raquettes se terminera à 50-45 car les échanges furent très brefs, pour ne pas dire inexistants (ou alors quand l'un d'entre eux était réussi c'était la joie générale).


Les un-peu-trop-sociables : Alors que pour une fois la plage est complètement déserte, la seule personne qui arrive peu après que tu te sois installé se place juste à coté de toi et essaie d'engager la conversation. Après t'avoir fait remarqué qu' "aujourd'hui il fait soleil c'est cool", il enchaîne sur un sujet qui semble le passionner qui est généralement insolite ou super chiant : la politique, les boulons, ou encore les variétés de pastèques... Le tout exprimé avec "en fait" des tics de langage qui sont "en fait" rapidement "en fait" insupportables.
Variante : Quand ce n'est pas le type trop sociable, c'est une famille entière qui s'installe près de toi. Pas mieux.

Avec un peu de chance, le type aura un humour ravageur.


Le chien-chien à sa mèmère : Plus un chien est petit, plus il aura une grande gueule. Comme les enfants quoi. Et les chiens de grand-mère, généralement ce sont de microscopiques chihuahuas qui posséderont une panoplie à eux tout seuls (le petit collier à grelot + les petites bottines + le petit chapeau = air ridicule fourni avec) et qui ne pourront pas s'empêcher d'aboyer très fort dès que mémère va se mouiller les fesses à cinq mètres du bord.
Bonus : Cet acarien aura tendance à se friter avec le chien vagabond, que la grand-mère essaiera de calmer à grands coups de sac à main. "Touche pas à Kiki, sac à puces !"

J'ai beaucoup de mal à trouver ça mignon.


Les gens qui parlent fort : Qu'ils soient italiens, espagnols, niçois, marseillais, ch'tits ou bretons, il y aura toujours des familles sur la plage qui discutent de façon bruyante et permanente. Du coup, tu connais tout de leur vie : ils vont faire un apéro ensemble ce soir avec Roger et Bernadette, y'a Gégé qui a une nouvelle bécane, Géraldine a mis au monde son troisième môme, le p'tit de Michel a eu son Bac... C'est du "plus belle la vie" en direct live et en encore moins intéressant que tu ne peux pas t'empêcher d'écouter car leurs voix passent au-delà de tes écouteurs pour arriver à tes oreilles.
Attention : C'est très probable que vous fassiez vous aussi partie d'une de ces familles sans vous en rendre compte. C'est les autres qui sont bruyants d'abord, nous on est calmes.

Cette image est tout simplement géniale.












Et voilà, cet article est fini ! Pfouh, une bonne chose de faite !
Attention tout de même, tout ceci est à prendre avec humour et au second degré, la plage c'est super cool (et j'le pense vraiment). J'adore juste râler pour rien. Ça détend.
Excusez-moi encore pour la blague sur les bébés, c'était involontaire. Enfin presque.

Source : L'article et les 
commentaires de cet article Topito 

Je vous laisse avec une belle image de mes voisins de vacances qui sert à clore cet article. Bonne nuit !
Mes voisins sont des ânes qui aiment me réveiller à 4h du matin.